Découvrez comment les poupées d'empathie réduisent l'anxiété et apaisent les résidents des EHPAD

La maladie d’Alzheimer et les poupées d’empathie

Poupée pour Alzheimer et Thérapie Non Médicamenteuse

Les poupées d’empathie ont été développées au Canada dans les années 1980 pour accompagner les malades d’Alzheimer.  

Face à une absence de traitements, les professionnels se sont tournés vers une thérapie non médicamenteuse pour donner suite au succès lié aux activités suivantes :

• La musicothérapie,  
• Les jardins thérapeutiques
• Les accompagnements snoezelen. 

Poupons réalistes ou peluches en forme d’animal, les modèles se sont diversifiés mais les objectifs restent les mêmes :

• Faciliter les interactions sociales,
• Diminuer l’anxiété et l’agressivité
• Stimuler la motricité fine. 

Bien que cette thérapie soit accueillie de manière mitigée, il a été reconnu qu’elle permet d’offrir une meilleure qualité de vie en EHPAD comme à domicile pour les personnes touchées par la maladie d'Alzheimer. 

Alzheimer : A quoi sert la poupée d’empathie ?

Quels sont les différents types de poupées d’empathie ?

Poupées, poupons ou encore peluches, l’offre s’est enrichie au fil du temps. Pour proposer le type de poupée qui convient, il est important de prendre en considération l’autonomie, les goûts et les besoins du malade.

Voici les différentes sortes de poupées pour Alzheimer, à savoir les poupons :

• Peluches créés dans les années 1990 avec une ergonomie adaptée aux personnes âgées telles que ​le chat interactif 

• D’activité pour stimuler positivement la motricité fine, mobiliser l’attention et apaiser la personne grâce à des zips, cordons et autres boutons. 

Il existe encore bien d’autres peluches comme PARO le phoque, robot émotionnel d’assistance thérapeutique créé au Japon. 

Alzheimer : Des poupées pour réduire l'anxiété

En Ehpad : Des poupées thérapeutiques pour les malades Alzheimer ?

La "Doll-Thérapie ou traitement par la poupée pour les malades Alzheimer en ehpad permettrait de réduire :

• Les symptômes psycho-comportementaux,
• L’anxiété, 
• L’agitation,
• La déambulation
• Les hallucinations. 

Elles empêcheraient également de limiter le retrait social du malade en agissant sur son niveau d’engagement. En effet, la poupée redonne un rôle au malade et augmenterait ainsi son sentiment de compétences. 

Certains professionnels sont parfois réticents à l’idée d’utiliser cette méthode en raison des préjugés vis-à-vis de l’objet. Ils considèrent cette thérapie comme éthiquement injuste.

À ce jour, aucuns effets néfastes ont été constatés et la tromperie est qualifiée de bienveillante et justifiée au regard des bénéfices. 

Alzheimer : Les bienfaits d’une poupée d’empathie

Quand les poupées sont ressources supplémentaires en ehpad !

Les poupées empathie sont des poupées au corps souple et doux avec un charme inimitable. Elles sont là pour stimuler l’empathie et le développement des fonctions langagières.

Les poupées sont, en fait,  lestées au niveau des fesses pour donner l’impression de tenir dans ses bras un vrai bébé.
Lorsqu’elles sont bercées au creux des bras, le contact visuel est assuré ce qui est essentiel pour créer un lien émotionnel puissant avec elles.

La poupée d’empathie est investie d’un pouvoir de consolation et procure une sensation de sécurité symbolique. La poupée devient alors un objet de soins en proposant une expérience restauratrice, émancipatrice et consolante pour le malade. 

Les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer sont atteintes cognitivement. Elles modifient leur façon d’être avec eux-mêmes mais surtout vis-à-vis des autres. En effet, les mots manquent, le langage devient de plus en plus difficile et la pensée s’effiloche ce qui provoque un sentiment d’insécurité et d’angoisse. 

Les poupées d’empathie répondent aux besoins de :

• Toucher,  
• Sécurité,  
• Unité corporelle et psychique du patient.

Elles deviennent alors une ressource supplémentaire pour les ehpad et prennent le rôle de médiateur dans la relation du malade avec les autres. 

Covid-19 : la poupée contre la solitude !

Quand les poupées réconfortent les résidents en ehpad !

Le manque des familles et des proches a particulièrement touché les malades alzheimer des maisons de retraite durant les confinements face à la covid-19. Les protocoles médicaux mis en place pour les protéger ont grandement affecté leurs liens sociaux en provoquant des troubles anxieux et dépressifs. 

Les résidents ont ressenti un besoin de réassurance et de présence plus important et ont plus fréquemment sollicité le personnel soignant.  

Les poupées d’empathie ont suscité un nouvel intérêt et ont comblé les carences affectives en apportant du réconfort aux résidents. Des bénéfices ont pu être observés comme la diminution de l’anxiété et une meilleure gestion des émotions. 

Poupée ou peluche pour Alzheimer ?

Ou communiquer autrement avec les résidents en ehpad !

Quand la poupée en ehpad permet de communiquer différemment ?

Les soignants utilisent désormais les poupées d’empathie comme un nouveau moyen de communication avec les résidents en ehpad.

En effet, les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer éprouvent des difficultés à faire confiance et à communiquer avec les soignants des maisons médicalisées. Par conséquent, les troubles tels que l’agressivité deviennent complexes à canaliser malgré l’écoute attentive des soignants et le maximum de participation aux animations. 

À la suite de l’utilisation des poupées d’empathie, l’environnement et l’atmosphère des Ehpad ont été apaisés. Les poupées deviennent une aide précieuse en cas de refus de soins. 

Par exemple, Madame V. refusait sa toilette. Les soignants ont proposé à celle-ci de laver sa poupée en même temps qu’on réalise sa toilette. L’équipe, par l’intermédiaire de la poupée, conseille Madame V. Les douches sont alors devenues des moments de partage pour tous. 

La thérapie avec les poupées suscite des interrogations 

Pourquoi ne pas privilégier le réel et les liens avec l’extérieur ?

Pourquoi ne pas mettre plus d’activités dites relationnelles ou sociales ? 

Ce sont les principales questions émises par le personnel soignant. En effet, certains préfèrent mettre en place des relations intergénérationnelles et proposer des activités qui permettent aux malades de se sentir utiles en leur proposant des activités en lien avec leur histoire, les goûts, leur passé et leurs envies.

Le questionnement est aussi de nature éthique. 

Les soignants s’interrogent si le fait de donner une poupée à une personne âgée avec une maladie d’Alzheimer en lui faisant croire que c’est un enfant revient à lui mentir. Cette fausse illusion revient peut-être à un manque de respect ?

Il faut également surveiller le risque de surinvestissement se traduisant par un engagement excessif au détriment des propres activités du malade comme manger et dormir. 

Les formations sont essentielles pour disposer de toutes les clés et accompagner les malades dans les meilleures conditions possibles. 

Malgré toutes ses interrogations, la poupée prend de plus en plus de place au sein des ehpad pour apaiser les malades Alzheimer !