Apnée du sommeil : Quels effets sur le cerveau ?
Quels risques de santé liés à l'apnée du sommeil ?
L'apnée du sommeil, qu'est-ce que c'est ?
L’apnée du sommeil, également appelée pause respiratoire nocturne a des effets nocifs sur la santé. Elle augmente notamment les risques au niveau du diabète, des troubles cardiaques, d’obésité, de troubles cardiaques.
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Cette pathologie se caractérise par des pauses respiratoires fréquentes durant la nuit et cela détériore fortement la qualité du sommeil de la personne atteinte alors que celle-ci pense bien dormir.
L’apnée du sommeil favoriserait également l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Parmi les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative modérée ou d’une maladie d’Alzheimer, une maladie obstructive du sommeil (apnée du sommeil) non soignée, pouvait faire avancer l’apparition de symptômes de la maladie d’Alzheimer comme le début de pertes de mémoire de 13 ans par rapport à une personne non atteinte de troubles obstructifs du sommeil :
L’apparition se faisait aux alentours de 73 ans contre 90 ans en moyenne chez les personnes n’ayant pas de maladie obstructive du sommeil.
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La théorie de réserve cognitive
Ces conclusions ont été obtenues suite à l’étude des dossiers médicaux de 2 470 personnes participant à une étude sur la maladie d’Alzheimer. L’auteur de l’étude, le Professeur Osorio de l’école de médecine de New-York met en garde contre un amalgame qui consisterait à dire que l’apnée du sommeil cause la maladie d’Alzheimer. Seule une corrélation a été faite entre les deux, l’apnée du sommeil non traitée peut accélérer la propagation de la maladie d’Alzheimer.
Ces découvertes s’accordent avec la théorie émise par le Professeur Eustache, directeur de l’unité INSERM de recherche sur les maladies de la mémoire à Caen, la théorie de réserve cognitive.
Cette hypothèse rapporte que plus une personne bénéficiant d’un niveau intellectuel et culturel élevé, d’un réseau social riche et a pratiqué une activité physique régulière (qui permet une bonne oxygénation du cerveau), plus elle tardera à présenter les symptômes d’une maladie d’Alzheimer ou autre maladie neurodégénérative.
Cela même si la maladie est déjà présente et poursuit sa progression dans le cerveau de la personne. A symptômes cliniques égaux, la personne ayant une très bonne réserve clinique aura un cerveau bien plus endommagé qu’une personne ayant une très faible réserve cognitive, comme nous le montre le graphique ci-dessous :
Quels impacts sur la santé des personnes ?
Selon le professeur Dubois, chef de service des maladies cognitives et comportementales de la Pitié-Salpêtrière à Paris, cette étude confirme la relation entre qualité du sommeil et performances cognitives, et en particulier les capacités de mémorisation.
Cette étude soulève un enjeu de taille. En effet, l’apnée du sommeil touche un homme sur deux et une femme sur quatre, mais beaucoup ne sont pas au courant. Un fort ronflement, l’arrêt répété de la respiration et une forte sensation de fatigue au réveil doivent inciter les personnes de plus de 50 ans à consulter leur médecin.
La plus grosse difficulté reste dans le traitement, car le plus efficace aujourd’hui est le masque à pression positive continue qui n’est que peu confortable et donc pas toujours suivi rigoureusement.
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