Les personnes âgées en maison de retraite : Quelle place ?

La place des personnes âgées en EHPAD
A qui revient la décision d'entrer en EHPAD ?
La place de la parole des personnes âgées en ehpad : Loi de 2002
« Ce que vous faites pour moi mais sans moi, vous le faites contre moi. ». Cette citation de Gandhi a fait échos, l’après-midi du 27 octobre 2017 au collège des Bernardins à Paris.
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Un colloque était organisé par la fondation de France : « vivre ses choix, prendre des risques : un droit pour les personnes âgées ».
L’importance de l’écoute des seniors au sein des établissements d’accueil était mis à l’honneur.
La fondation souhaitait faire un tour sur les bonnes pratiques en rapport avec la loi de 2002 qui avait permis de revoir l’action sociale dans les EHPAD et autres établissements d’accueil de personnes âgées, en rendant notamment obligatoire la création du Conseil de Vie Sociale (CVS) et donne une place centrale à la parole des personnes âgées.
Le vocabulaire médical lors de l'entrée en maison de retraite
« Admission », « placement », « prise en charge » :
Ces mots pris au vocabulaire de la médical, font d’entrée de la personne âgée, un patient ayant besoin d’être assisté. « C’est pour ton bien », beaucoup de familles utilisent cette expression comme si elles devaient décider à la place de la personne âgée. Comme si la personne âgée n’avait plus son mot à dire et qu’elle devait se plier aux décisions de sa famille.
Pour la présidente de l’association de personnes âgées : Old’up, le premier effort doit venir des seniors eux-mêmes, en commençant par échanger entre eux : « même nous, on doit se manifester, parler, pour se retrouver ».
C’est l’objectif premier de l’association. Dans les ateliers qu’elle anime, la directrice de l’association fait découvrir aux participants quelque chose de nouveau : leur capacité à être intéressant. C’est au cours de la rencontre qu’on crée une forme de collectif valorisé.
Dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) de la vallée du Don, les équipes s’appliquent à mettre en place les dispositions de de la loi de 2002 en redonnant une place à la parole de la personne âgée.
La place que l’on doit leur accorder est la même que pour les autres, que ce soit leurs familles ou les professionnels des maisons de retraite. Pourquoi serait-elle différente ?
Nous reconnaissons les personnes âgées dans leurs souhaits et dans leur besoins rajoute Catherine Bourmault, directrice d’établissement.
Par exemple lors des petits déjeuners : si une résidente ou un résident était habitué à travailler en trois-huit et souhaite déjeuner plus tôt, la maison de retraite s’organisera pour répondre au mieux à sa demande. Il en sera de même pour un résident préférant prendre son petit déjeuner avant ou après sa douche.
On prend en compte les demandes et c’est à partir de là que l’on arrive à une organisation nous précise-t-elle.
Pour Marie-Françoise Fuchs, présidente de l’association pour les personnes âgées : Old’up, la décision doit se faire avec les seniors et non pas pour les seniors.
Mme Bourmault ajoute qu’au lieu de faire appel à des concepts, il faut se mettre autour d’une table et réfléchir. Elle, nous dit préférer le terme de « maisonnée » à celui d’ « EHPAD ». Pour elle, les personnes âgées, résidant dans son EHPAD sont chez elles.
Selon elle, l’application de la loi de 2002 est une évidence. Au quotidien, la philosophie de son établissement est : « comme ils veulent, où ils veulent, quand ils veulent » et cela bien que la question des moyens financiers, et humains persistent.
Les familles prennent de plus en plus de décisions à la place des personnes âgées et en leur nom de nos jours. Le rapport enfant-parent a tendance à s’inverser. Selon l’anthropologue, Mme Puijalon qui déplore que l’on puisse encore aujourd’hui infantiliser une personne pour se protéger et protéger la personne âgée concernée. « On ne devient jamais le parent de nos parents » ajoute-t-elle.
La présemption de perte de discernement
Les familles sont souvent persuadées de savoir ce qui va le mieux pour la personne âgée à la place de celle-ci et notamment, elles demandent de plus en plus de sécurité dans les EHPAD. D'après le professeur Joseph Ankri, spécialiste de la maladie d’Alzheimer et enseignant à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
Christophe Ramage, réalisateur du documentaire portes closes nous dit que "les personnes qui arrivent en maison de retraite, on au début, du mal à s’exprimer et à dire leurs pensées clairement. » Mais, selon le professeur Ankri, "même les personnes âgées ayant perdu des capacités cognitives, comme les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, sont toujours capables d’exprimer des choses. »
Le directeur de l’office aquitain de recherches, d’étude, d’information, et de liaison sur les problèmes des personnes âgées à Bordeaux : Jean-Jacques Amyot, lance également le sujet de la présomption de perte de discernement et de jugement.
Il est persuadé que qu’un changement de valeurs et de techniques doit s’effectuer auprès des professionnels avant tout pour changer cela et donner la place qu’elle doit être à la parole des personnes âgées.
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Source : ASH N°3032
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